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Le blog de Dominique Droin

Le digne et le moins digne

3 Juin 2010 , Rédigé par Admin

Mercredi 2 juin, la tension est palpable dans la salle du conseil municipal de Rochefort. L’ordre du jour vient de se terminer et l’on va passer aux questions diverses. Le matin, dans Sud Ouest, on a appris que les « agitateurs de La Passerelle » avaient déposé dans chaque casier des élus leur bulletin avec une lettre priant ces derniers de demander au maire si le promoteur Clémencin avait rempli ses obligations avant le 1er mai. En effet, dans cette Passerelle, les agitateurs que nous sommes avions révélé que le Magasin aux vivres avait été cédé au promoteur grâce à deux actes de vente, et que l’un des deux actes était assujetti à une clause de Privilège du vendeur qui offrait un délai au promoteur pour payer. Ce délai était donc passé depuis plus d’un mois. Aussi, s’agissait-il de savoir si M. Clémencin avait rempli ses engagements à cette date.

Hervé Blanchet, au nom de l’opposition, évoque donc la distribution de notre bulletin. Il demande à tous les élus s’ils l'ont bien reçu. Un murmure traverse la salle. On entend des non ! indignés. Puis, le conseiller de l’opposition pose alors la question : le promoteur a-t-il payé ? l’a-t-il fait avant le 1er mai.

Le maire prend la parole. Il va répondre au deuxième point, laissant à sa première adjointe, Madame Wiss-Vrignaud le soin de traiter le premier. La réponse de M. Grasset est sans équivoques : au 1er mai, il n’avait rien reçu.

L’attitude est empreinte d’une certaine dignité. On le sent blessé mais il fait face. Il poursuit en annonçant que le 1er juin, le lendemain de notre dépôt dans les casiers des élus, il avait adressé un commandement de payer par voie d’huissier au promoteur. Il change ensuite de sujet pour évoquer une lettre anonyme méprisable qui a circulé un moment sur son compte. Cette lettre que nous avons reçue comme d’autres, nous n’en avons jamais signalé l'existence et nous ne l’aurions jamais fait si lui-même ne l’avait pas citée. Digne, encore, il prend soin d’indiquer qu’elle n’émane pas de La Passerelle. Pour détendre l’atmosphère, Gérard Pons précise qu’elle ne vient pas non plus de son côté, ce qui déclenche quelques rires.

 

La parole est ensuite donnée à la première adjointe qui va chercher à justifier la raison pour laquelle notre bulletin et notre lettre ont été retirés. Autant il y avait de la grandeur dans l’attitude de M. Grasset, autant la stratégie employée par Mme Wiss-Vrignaud nous a semblé vile. La mairie, dit-elle en substance, est ouverte à tous, mais ce n’est pas un moulin dans lequel on rentre et l’on fait ce qu’on veut.

Nous ne nous sommes jamais permis d’aller de notre fait à ces casiers. Nous nous sommes d’abord adressés à l’accueil pour demander si les élus avaient une boîte car nous voulions leur déposer un courrier. Le personnel de cet accueil nous a indiqué qu’ils avaient des casiers et nous a indiqué l’endroit où ils se situaient.

D’autre part, la première adjointe a cru bon de rappeler que ces casiers étaient faits pour recevoir des documents de travail, comme si notre courrier et notre bulletin étaient des hochets ou des puzzles. Précisons encore que la CGT y distribue régulièrement ses tracts et brochures, sans qu’on les en retire.

 

En un mot, nous sommes persuadés que, plus que la manière utilisée pour déposer ces bulletins, c’est le contenu du bulletin et la question qui ont dérangé. Cependant, il fallait bien se justifier, non pas envers nous, mais envers les élus qui auraient bien aimé savoir de quoi il en retournait.

Si ces élus veulent avoir notre Passerelle, elle est à leur disposition, ils n’ont qu’à nous la demander. Et pour être certain de ne jamais la rater, ils peuvent, comme tout un chacun, s’y abonner, ce dont nous nous plaindrons jamais.

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