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Le blog de Dominique Droin

Covid-19, les jours de "Sud Ouest" sont-ils comptés ?

3 Août 2020 , Rédigé par droin

Covid-19, les jours de "Sud Ouest" sont-ils comptés ?

« À l'échéance de 18 mois, si nous ne faisons pas des économies de masse salariale, nous ne passerons pas l'année 2021 » disait Patrick Venries, le président du directoire du groupe Sud Ouest (GSO). C’était il y a un peu plus d’un an, le 10 juillet 2019, précisément.

Le groupe prévoyait alors le départ volontaire de 132 salariés, dont 18 journalistes. Un plan stratégique couvrant la période 2019-2023 durant laquelle il tenterait de redresser ses finances largement obérées, malgré 4 millions d’euros d’aides directes, financées par l’argent du contribuable ainsi qu’une multitude d’aides indirectes payées par les collectivités territoriales prenant des publicités, toujours avec l’argent de ce même contribuable. Ça, c’était avant la crise.

Depuis, les éditions se sont agrandies géographiquement. C’est-à-dire que le quotidien qui se voulait au plus près de la vie locale s’en est éloigné. Pire, des agences n’ont pas rouvert depuis mars, comme celle de Rochefort. En un mot, s’il n’y a pas une injection rapide de fonds, on ne voit pas, franchement, comment cette institution, qui a vu le jour à la fin de la Deuxième guerre mondiale, pourrait s’en sortir.

 

Même si nous avons de nombreux griefs à formuler à son égard ; même si nous avons dû subir sa malhonnêteté ou ses articles toujours hostiles et méprisants ; même si nous nous sommes étonnés de lui voir prendre en permanence le parti des élus locaux, avec un soin évident de ne pas les mettre en difficulté ; bref, même si nous n’avons qu'une estime très relative pour ce journal, nous ne souhaitons pas sa mort. Sincèrement !

Un journal qui meure c’est tout simplement triste. Même le pire, même celui qu’on déteste. Un journal qui meure c’est des idées qui commencent à s’éteindre. Alors, même si les jours de Sud Ouest s’annoncent sombres, nous espérons qu’il survivra. À condition, toutefois, que cela se fasse sans trop mettre la main dans les poches du contribuable. Plutôt en cherchant à regagner un lectorat perdu.

 

 

 

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