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Le blog de Dominique Droin

Vente de l’ancien hôpital Saint-Charles, la méthode Blanché

7 Février 2019 , Rédigé par droin

Vente de l’ancien hôpital Saint-Charles, la méthode Blanché

On l’a appris hier soir en conseil, la mairie de Rochefort va récupérer l’ancien hôpital Saint-Charles. Motif, les Bâtiments de France ont refusé le permis de construire au promoteur.

De qui se moque-t-on ! Un permis de construire ça se modifie et ça se représente. Il n’y a qu’à voir ce qui s’est passé au Magasin aux vivres où les permis se sont succédé jusqu’à ce qu’on ait le bon. L’impétrant peut aussi déposer un recours devant le préfet de région. Et si ça ne suffit pas, devant le tribunal administratif. Il ne semble pas que ce fut le cas ici.

La vérité est donc ailleurs : le promoteur n’avait pas l’assise financière pour mener à terme son projet. Tout le monde le savait. Tout le monde, sauf une personne : le maire de Rochefort.

Ce nouveau revers soulève une question cruciale sur la méthode Blanché pour brader les bâtiments de la ville.

Nous avons, par exemple, toujours eu beaucoup de mal à obtenir un état de la publicité relative à la vente de cet ancien hôpital. Au point que j’avais été obligé de saisir la CADA (commission d’accès aux documents administratifs) pour l’obtenir et découvrir une publicité à minima. Ce qui explique sans doute le petit nombre de candidats intéressés.

Un procédé qui se renouvelle, hélas, avec la vente de l’école Colbert bien engagée. Comme pour Saint-Charles, j’ai demandé au maire un état de la publicité. Comme pour Saint-Charles, il fait la sourde oreille. Comme pour Saint-Charles, j’ai donc saisi la CADA. La suite, au prochain numéro. En attendant, un compromis de vente de l’école a été adopté hier soir en conseil au profit de M. Chambet que le maire n’a pas hésité à appeler par son prénom et à tutoyer devant tout le monde.

Il n’est pas certain que l’intérêt de Rochefort et des Rochefortais sorte gagnant de cette méthode qui reste quand même très particulière.

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Office du tourisme communautaire, ingratitude et inefficience

5 Février 2019 , Rédigé par droin

Office du tourisme communautaire, ingratitude et inefficience

Depuis 2016, Stéphanie travaillait à l’antenne de l’Île d’Aix de l’office du tourisme Rochefort-Océan (OT). Comme cette antenne assure aussi la permanence postale sur l’île, elle partageait son temps entre La Poste et l’OT qui occupent la même maison, chacun dans sa pièce. L’Île d’Aix étant une station touristique qui fonctionne surtout l’été, le plus gros du travail de Stéphanie se faisait à la poste. De CDD en CDD, elle y est resté jusqu’au mois d’octobre dernier. À ce moment-là, prétextant une réorganisation avec du personnel exclusivement trilingue pour obtenir un label, l’OT n’a pas renouvelé son contrat, laissant cette Aixoise de souche sans travail.

Toux ceux qui connaissent Stéphanie l’apprécient autant pour ses qualités professionnelles qu’humaines. Si elle n’est pas trilingue, elle connait, en revanche, l’île comme sa poche et pour cause. Si elle n’est pas trilingue, elle a un contact très agréable, travaille sérieusement et est très appréciée, autant des Aixois, principalement clients de La Poste, que des touristes visitant l’OT.

Cette affaire soulève une foule de questions quant à cet OT communautaire dont l’efficacité laisse sceptique de plus en plus d’acteurs. Lorsque l’on visite un territoire, on y vient pour le découvrir et s’en imprégner. On y vient pour voir d’autres choses que son quotidien. On y vient pour rompre ses habitudes. En un mot, on y vient pour être dépaysé. Or si un étranger vient chez nous et que partout où il aille, on lui parle dans sa propre langue, on se demande bien où peut être son dépaysement. Être à l’étranger, c’est aussi le plaisir d’entendre parler la langue du pays visité. Ça fait partie du charme et du folklore du séjour.

Visiblement, à l’OT communautaire, on est dans une logique différente. On préfère quelqu’un qui n’a pas la connaissance du territoire mais qui sera capable de débiter sa leçon dans trois langues différentes : un peu comme ces machines avec casque et vidéo qu’on se passe de main en main.

Pas sûr que le touriste y soit gagnant.

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