Affaire des compromis : la parole du préfet
Est-ce un signe du hasard ? Le 15 mars 2017, le conseil municipal de Rochefort votait le fameux compromis de vente de Saint-Charles. Un an après, jour pour jour, le 15 mars 2018, le préfet de Charente-Maritime répondait à notre lettre relative aux modifications de ce compromis (voir articles précédents ainsi que La Passerelle n°31).
Ce que dit le préfet est clair : « Je vous confirme que la modification des clauses arrêtées par le conseil, sans nouvelle délibération préalable, peut compromettre la validité du contrat signé et vous laisse le soin de prendre l’attache, si vous le jugez utile, du tribunal de l’ordre judiciaire compétent. »
Autrement dit, M. Blanché a agi en parfaite illégalité. D'abord en modifiant les clauses du compromis voté avant de passer chez le notaire. Ensuite, en se contentant de faire enteriner les modifications par sa majorité. La seule alternative eut été de faire revoter un nouveau compromis et de présenter ce nouveau texte chez le notaire. Peut-être trop sûr de son bon droit, il n’a pas voulu s’en donner la peine. La justice tranchera s’il a eu raison ou non.
La Passerelle est dans les boîtes
Avec de nouvelles exclusivités explosives, La Passerelle n°31 vient de sortir. Les abonnés l’ont reçue. La distribution continue pour les 2.400 autres exemplaires.
Au sommaire,
Exclusif et explosif
Le maire modifie un compromis de vente voté en conseil, avant de passer chez le notaire
Magasin aux vivres, une vieille connaissance
Permis contesté
Agrément fiscal (révélations exclusives)
Un acquéreur très people (révélations exclusives)
Réunion publique
Techno circus (révélations exclusives sur Blues passion pris dans une sale affaire)
Notre identité culturelle abandonnée à La Rochelle
Départements, pas d’amalgame !
L’Hermione et la bien-pensance
La fiancée du système
Pour s’abonner un an à La Passerelle, il suffit de faire un chèque de 10 €, à l’ordre de La Passerelle. Et de l’envoyer à La Passerelle, 48, Allée de la Nouvelle-France 17300 Rochefort
M. Blanché et le cartel des gauches. Terrible !
Copie adressée à Sud Ouest
Les quatre gauches rochefortaises se sont donc retrouvées − ce qui ne s’est pas fait sans mal – pour attaquer le maire au tribunal administratif quant à l'affaire des compromis de vente de Saint-Charles.
Sur neuf conseillers municipaux d’opposition, ils étaient huit. Celui qui manquait, c’est André Bonnin, ancien avocat. C'est-à-dire seul juriste de profession de la bande. Parait-il qu’il était à l’étranger. Raison diplomatique ? Peut-être. Solidarité confraternelle ? Pourquoi pas.
L’affaire, en effet, a éclaté le 12 février sur ce blog (et nulle part ailleurs, comme on a pu le lire). La réunion du cartel des gauches rochefortaises s’est tenue le 9 mars, soit près d’un mois après. M. Bonnin était-il absent tout ce temps ? Soit ! Mais notre époque offre toutes les facilités de communication d’un bout à l’autre du monde. Bref, l’absence et surtout le silence de l’ancien avocat ont de quoi étonner.
C’est d’autant plus troublant qu’il aurait pu conseiller ses « amis ». On a vu que ceux-ci attaquaient le maire au tribunal administratif et hésitaient à l’envoyer au pénal. S’ils optaient pour ce dernier parti, M. Blanché a menacé : il ne leur parlerait plus. Terrible !
Mais que la gauche rochefortaise se rassure ! Depuis l’affaire contre Campodarve Puente, je ne parle plus, ni a à elle, ni à lui. Finalement, c’est une épreuve qu’on surmonte assez bien.
Quoi qu’il en soit, sans pour autant envoyer M. Blanché au pénal, nous adressons ce jour les pièces du dossier en notre possession au procureur de la République. C’est lui qui décidera des suites à donner à cette affaire.
Et tant pis si M. Blanché nous parle encore moins.